François Hollande confirme la mort d’Hervé Gourdel, l’otage français en Algérie


Les ravisseurs d’Hervé Gourdel, l’otage français en Algérie, affirment l’avoir décapité

Le site surveillant la menace djihadiste SITE a fait état de l’existence, mercredi 24 septembre, d’une vidéo émanant du groupe djihadiste algérien Jund Al-Khilafah dans laquelle ce dernier montre la décapitation d’Hervé Gourdel, l’otage français enlevé dans une zone montagneuse de Kabylie.

Le premier ministre, Manuel Valls, a dit, après cette diffusion, ne pas pouvoir confirmer la mort de l’otage. Le président Hollande doit s’exprimer depuis New York, où il assiste à l’Assemblée générale des Nations unies, vers 18 h 30 (heure de Paris). Selon nos informations, il a appris la nouvelle en début de matinée, vers 9 heures, sans pour autant que celle-ci soit confirmée.

hervLA FRANCE FERME SUR SON ENGAGEMENT EN IRAK CONTRE L’EI

Les ravisseurs avaient donné, lundi, un ultimatum de 24 heures au gouvernement français pour suspendre ses frappes en Irak.  Mercredi, devant les députés, Manuel Valls a défendu l’engagement militaire de la France contre l’Etat islamique (EI), « parce que notre sécurité nationale est en jeu, comme elle ne l’a jamais été au cours de ces dernières années », a-t-il déclaré.

De l’Assemblée générale des Nations unies, à New York, François Hollande s’était également voulu inflexible : « Aussi grave que soit cette situation, nous ne céderons à aucun chantage, aucune pression, aucun ultimatum, fût-il le plus odieux, le plus abject. »

Hervé Gourdel, guide de montagne du parc national du Mercantour, au nord de Nice, a été kidnappé dans la région de Tizi Ouzou, à 110 kilomètres à l’est d’Alger, alors qu’il effectuait une randonnée. Mardi, une enquête a été ouverte à Paris pour enlèvement et séquestration en lien avec une entreprise terroriste.

Le groupe Jund Al-Khilafah (« Les Soldats du califat ») est une brigade armée salafiste, active en Algérie depuis plusieurs années. Elle apparaît sur le devant de la scène sous cette appellation le 14 septembre, lorsqu’elle annonce dans un communiqué prêter allégeance à l’Etat islamique, son nom étant une référence au califat instauré par l’EI dans les zones qu’il contrôle en Irak et en Syrie. La formation était auparavant une antenne de la nébuleuse Al-Qaida, plus spécifiquement de sa branche maghrébine, Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).

A sa tête se trouve Gouri Abdelmalek, alias Khaled Abou Souleimane, un ancien commandant d’AQMI pour la région centrale, qui a été condamné par contumace à la peine de mort à la fin de mars 2012 par le tribunal criminel d’Alger pour son implication dans l’attentat contre un commissariat de la ville de Thénia, dans la région de Boumerdès.

SOURCE : LEMONDE

 

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