Presse : Les directeurs de publications du Fordpci se forment sur leurs prérogatives et obligations


Le Forum des directeurs de publication de Côte d’Ivoire (FORDCI), présidé par Charles Lambert Tra Bi, a organisé ce vendredi 26 septembre 2014 à Marcory un atelier de formation animé par le président du Conseil national de la presse (Cnp).

Cet atelier a eu pour marraine, Mme Boti née Irié Lou Rosalie, PCA de CO.CO.VI.CO et membre de la Commission dialogue vérité et réconciliation (Cdvr).

 « Prérogatives et obligations du directeur de publication au regard de la loi sur la presse en Côte d’Ivoire », tel est le thème de cet atelier organisé par le Fordpci et animé par le Président du Cnp, Raphaël Lakpé.

Selon le Président du Fordpci, Charles Lambert Tra Bi, les directeurs de publication de Côte d’Ivoire sont heureux de recevoir cette formation. Car au Fordpci, ils ont décidé de faire de la formation une priorité. Quant au thème du jour, il a estimé que cela était opportun.

Car, c’est en sachant ses prérogatives et obligations que le directeur de publication pourra jouer convenablement son rôle. Toute chose qui pourra rejaillir sur la rédaction.

Avant son intervention sur le thème du jour, le Président Raphaël Lakpé a indiqué que cette formation était nécessaire pour le directeur de publication étant donné qu’il est le premier interlocuteur du Cnp.

La marraine Mme Boti née Irié Lou Rosalie a félicité le Fordpci pour cette initiative. Parce que les directeurs de publication jouent un rôle important. Surtout en ce temps de réconciliation où les écrits des journalistes peuvent conduire à l’apaisement ou au pire.

En sa qualité de membre de la CDVR, elle souhaité que les directeurs de publications soient mieux outillés en vue de bien jouer leur rôle. Car a-t-elle, ajouté, en tant que opératrice économique travaillant dans le vivrier, elles ont besoin de paix et de stabilité pour avancer.

Raphaël Lakpé, qui est parti de la définition du directeur de publication s’est d’abord référé à la définition selon la loi française qui dit que ce dernier est le responsable du contenu du journal et répond aux interpellations en matière pénale.

C’est aussi celui qui reçoit les projets d’articles et dans certaines rédactions, il dirige les conférences de rédaction et est censé lire tous les articles avant publication… Mais en Côte d’Ivoire, pour être directeur de publication, la loi demande d’être ivoirien et d’avoir un casier judiciaire vierge.

Et c’est celui qui intervient avant la mise en place de l’équipe rédactionnelle. Le Président du Cnp a souligné plusieurs paradoxes dans le rôle du directeur de publication en Côte d’Ivoire qui plus de d’obligations que de prérogatives.

Il y a entre autres le fait que le directeur de publication peut-être choisi n’importe où et peut-être n’importe qui pour vu qu’il soit ivoirien et n’ait été jamais condamné.

Pour Raphaël Lakpé, le directeur de publication selon la nouvelle loi de 2004 est celui qui fait les démarches auprès de la justice pour la sortie du journal alors qu’il n’est qu’un simple employé facilement remplaçable.

Il a donc souhaité que ce dernier soit désormais un journaliste professionnel qui devait même être un éditorialiste. Et mieux il devait être capable de tenir une réunion de rédaction, donner des orientations au journal ainsi que la ligne éditoriale.

Il a proposé que le directeur de publication soit un actionnaire ou soit une personne importante de la direction. Les directeurs de publications ont aussi déploré leur situation salariale qui n’est pas prise en compte dans les débats de la convention collective.

Le statut du directeur de publication de la presse en ligne a également fait l’objet de discussion au cours de cet atelier.

Le conférencier a fait savoir que les dispositions sont en train d’être prises afin que la loi ivoirienne la prenne en compte. Mais il a indiqué que le Cnp ne fait pas de différence entre le directeur de publication de la presse en ligne et celui de la presse papier journal.

En somme, Lakpé a demandé aux directeurs de publication de s’organiser afin d’améliorer leurs conditions. Il a, par ailleurs demandé aux uns et aux de faire en sorte que les résultats des Etats généraux de la presse qui prennent en compte plusieurs propositions soient mis en application. Il faut noter que le Fonds de soutien et développement de la presse (FSDP) était représenté à cet atelier.

Source justeinfos.net

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